Sélectionner une page

Parfois, on voit les situations que l’on traverse sous un angle unique : le nôtre.

Cela ne permet pas d’aller vers la compréhension juste de ces situations, de ce que vit la personne qui est dans cette situation avec nous et c’est ainsi que les conflits peuvent arriver.

Comment éviter cela ?

Quand une personne ne donne pas de nouvelles par exemple, que pensez-vous ?

« Elle ne pense pas à moi, je ne suis pas importante pour elle, je ne compte pas. »

La conséquence ?

Vous vous sentez mal, peut-être en colère, triste…

Et si cette personne était simplement dans une phase de vie complexe, qui lui demande beaucoup d’attention, dans une phase de vie qui n’est pas évidente ? Et si elle avait des difficultés à trouver du temps pour se mettre en lien ?

Notre ego s’offusque, refuse cela, se braque…

Notre enfant a peur de ne pas être aimé…

Le mental se sent sans solution…

Et si vous faisiez appel à votre cœur ?

Ce cœur qui sait tendre la main, aller vers une réponse qui saura apaiser notre enfant intérieur, notre mental, notre ego.. ?

Ce cœur, peut-être, choisirait d’écrire ceci : « Comment vas-tu ? Je sens qu’en ce moment tu ne sembles pas très disponible, je voulais juste m’assurer que tout allait bien pour toi. »

Ce cœur permettrait à l’autre de se remettre en lien…

Nous avons souvent besoin de comprendre ce que vit l’autre pour accepter que son attitude n’est pas un manque de respect, un manque de considération ou un manque d’amour.

Prenons un autre exemple : un couple qui n’a pas les mêmes centres d’intérêt.

Cela aura pour conséquence que l’un aura envie de passer du temps avec des personnes qui ont les mêmes centres d’intérêt que lui et l’autre aura aussi envie d’être en lien avec des connaissances qui aiment la même chose qu’elle.

Si cela n’est pas accepté et choisi par le couple, il pourra y a voir des freins à ce que chacun s’autorise cela, donc des frustrations, donc des ressentiments et ainsi de suite.

Est-ce qu’il est possible dans un couple de pouvoir accepter de vivre des choses séparément ?

Oui, si on a confiance que cela est un besoin et que ce besoin permet à l’autre d’être plus présent et plus aimant quand il a pu aller vers cela en toute liberté.

Beaucoup de femmes ou d’hommes aujourd’hui ne peuvent pas percevoir cela et s’inquiètent : il/elle ne m’aime plus, il/elle préfère aller faire telle activité, il/elle ne veut pas passer du temps avec moi…

Alors cela est source de souffrance et d’éloignement.

Il est bon d’accepter qu’il ou qu’elle ait un domaine qui le nourrit en dehors de la relation.

La relation ne doit pas être enfermante ou limitante.

Elle doit être choisie et consciente.

Cela signifie être le fruit d’un amour qui aime et qui sait offrir à l’autre la possibilité de sortir du cœur de ce qui le porte, vers d’autres voies d’épanouissement.

Prenons l’exemple de la vie de deux personnes qui n’ont pas le même point de vue sur quelque chose.

Avoir des avis et points de vue différents ne veut pas dire être l’un contre l’autre, ce n’est pas une confrontation.

Il s’agit simplement de deux personnes avec une « réalité » différente, c’est-à-dire que chacune a une histoire personnelle, des valeurs, des peurs, des croyances qui la poussent à voir les choses de cette façon.

En face, l’autre personne a sa propre « réalité », différente et unique, c’est propre à chacun.

Essayer de rejoindre la réalité de l’autre n’est pas évident mais, ce qui est possible, c’est d’essayer de se mettre à la place de l’autre, pour mieux comprendre pourquoi il/elle voit les choses ainsi, pourquoi il/elle a besoin de dire ou faire cela de cette façon.

Une personne très critique et négative par exemple, peut l’être car elle se méfie des autres, elle a une peur de perdre son pouvoir et n’a pas conscience de sa liberté et de sa capacité à le rester quoiqu’il arrive.

Si l’on n’a pas cette perception-là, on se contentera de la trouver « fatigante » ou « pesante » avec son côté toujours « négatif ».

En se mettant a sa place, on peut éviter de la rejeter et rester en lien, trouver une voie simple et rationnelle de lui montrer le chemin vers plus de calme.

Évidemment la convaincre que « tout va bien » et qu’il faut « être positif » ne pourra pas être reçu. Mais un apaisement de ses appréhensions est envisageable.

Chacun a ses perceptions, chacun a des points de vue, les respecter est important, pouvoir dialoguer, échanger sans prendre les choses personnellement est fondamental pour rester en lien et ne pas se rejeter mutuellement car cela peut induire parfois une profonde blessure et une profonde incompréhension mutuelle.

Je sais au combien cela est difficile, mais je sais aussi comme, une fois que l’on a compris cela, on peut prendre un peu de distance, être moins en résistance, plus en ouverture et ainsi peut-être, trouver un point de rencontre à mi-chemin entre ces deux points de vue.

Ce qu’il faut retenir pour cet exemple c’est que l’avis de l’autre n’est pas une attaque, c’est le reflet de sa réalité.

A vous de faire le chemin pour voir cela, à vous d’essayer de la comprendre et ainsi être une personne à l’écoute qui saura faire la part des choses entre un avis et la nature de la relation.

Pour conclure…

Ce qui nous pousse à prendre les choses personnellement, c’est un grand besoin d’être compris, d’être entendu, d’être considéré.

Ce besoin vient souvent de notre enfance, de ces moments où nous en aurions eu besoin mais nous n’avons pas reçu cette considération.

Nous avons cru que c’était de notre faute, car nous n’étions pas assez gentils ou pas assez aimés.

Il n’en était rien, les parents sont très souvent préoccupés, soucieux, et ne perçoivent pas toujours les moments où leur enfant a un grand besoin de réconfort.

Aujourd’hui, l’adulte que nous sommes a une grande responsabilité : celle de s’aimer profondément et totalement.

Cet amour, source de paix et de calme, sera une base fondamentale vers des relations apaisées, sereines, aimantes et consciences.

C’est ce que je vous souhaite.